À bien y réfléchir, c’est une évidence : lors d’une partie de D&D, les joueurs passent un temps considérable dans les auberges. Qu’elles leur servent de lieu de rencontre en début de partie – bonjour l’intro moisie – ou à se reposer et se restaurer, je pense qu’on est tous d’accord : il n’y a pas – ou peu – de parties de D&D sans auberge.
Mais j’avoue qu’en tant que MJ je me suis rarement penché sur les mets que les PJ pouvaient déguster dans ces différents établissements, à quelques exceptions près, comme les fameuses pommes de terre d’Otik dans l’Auberge du Dernier Refuge qui ouvre la campagne DragonLance (fabuleuse, qui plus est).
Mais aujourd’hui, j’ai de quoi combler mes lacunes. En effet, 404 Éditions vient de publier « Le festin des Héros », le Livre de Recettes officiel Dungeons & Dragons.
Anecdotique, me direz-vous ? C’est effectivement la première réflexion qui peut venir à l’esprit. On imagine en effet que les trois rédacteurs sont partis dans des « délires » culinaires histoire de remplir des pages et qu’ils ont inventé des recettes toutes plus farfelues les unes que les autres.
Eh bien, on en est très loin. On a affaire à un vrai livre de recettes (environ 80) réalisables même par les cuisiniers les plus modestes – dont je suis – et qui ne vous coûteront pas des centaines de pièces d’or en ingrédients, mais à la « sauce » D&D.
Je m’explique : quand on ouvre le livre, on a l’impression de se retrouver dans un livre officiel des Magiciens de la Côte (ce qui est le cas, parce qu’il s’agit ici d’une traduction). Polices de caractères, mise en page, direction artistique, tout y est.
De plus, les recettes ont été classées par ethnies (nain, elfe, etc.) et, bien évidemment, replacées dans les différents univers phares de l’Ancêtre du JdR.
Quelques exemples ? Les Biscuits au Babeurre du Portail Béant, la Soupe à l’Oignon du Château d’Ambreville, la Poêlée de pommes de terre épicées d’Otik, le fameux Pain elfe, le Ragoût de Légumes des Qualinesti et l’Entremet au Caramel de Barovie n’en sont que quelques exemples.
Les boissons ne sont pas oubliées pour autant. Que ce soit la Décoction de Par-Salian ou le Flagelleur mental, là aussi il y en a pour tous les goûts (avec modération pour les boissons alcoolisées, évidemment).
Chaque recette est présentée telle que dans les meilleurs livres de cuisine, et une grande majorité d’entre elles sont magnifiquement illustrées. L’apprenti cuistot est guidé pas à pas dans les différentes étapes, les ingrédients sont indiqués dans leurs encarts respectifs et certains conseils (des vrais !) sont même dispensés en fonction de la recette choisie.
Alors que dire ? Au-delà du côté « fanboy » indéniable de l’ouvrage, on se retrouve ici avec plus de 80 recettes parfaitement réalisables, à la portée de tout cuisinier amateur (pas besoin d’être un halfelin pour les réussir) et qui ne vous demanderont pas de débourser une fortune pour les réaliser !
Alors certes, la plupart d’entre elles vont vous demander un peu de temps dans la cuisine, mais vous que vous soyez « viandard » ou adepte de cuisines plus légères et/ou raffinée, je vous parie le prix d’une descente dans Undermountain que vous y découvrirez sans aucun doute des recettes qui charmeront votre palais et celles de vos invités !
404 Éditions propose là un fort bel objet dont le ramage se rapporte sans aucun doute au plumage.
Moi, je suis conquis (et pourtant, il en faut pour me motiver à cuisiner !)