Wilderfeast ou « mais pourquoi que le titre il est en anglais ? » (Jay, toi-même tu sais)

Wilderfeast est un jeu de rôle actuellement en financement participatif chez Don’t panic Games

La thématique de cuisine de monstres fait tout de suite penser à Gloutons et Dragons ou le « How to Cook » pour D&D, dont j’ai déjà parlé ; mais la comparaison s’arrête là.

Ici il est bien évidemment question de cuisine mais c’est le cœur même du jeu ; manger des monstres est nécessaire à l’équilibre du monde, l’Unique Terre. Les monstres qui parcourent le monde répandent une malédiction (la frénésie) et les naturons (les chasseurs de monstres) savent comment cuisiner les dépouilles pour éviter la contamination et la propagation. Mais ils intègrent des capacités monstrueuses. Ils incarnent la citation de Brillat-Savarin « Dis-moi ce que tu manges, je te dirai ce que tu es. »

Le monde présenté succinctement dans le Guide de découverte fourni sur la page du financement participatif parle d’étendues sauvages et de reliques technologiques de temps anciens ; l’Unique Terre est un énorme terrain de jeu plus ou moins hostile dans lequel chasser, cueillir et cuisiner des recettes exotiques.

Niveau système de jeu c’est simple (4 approches pour résoudre une situation – appelées style-, 12 compétences à croiser avec les styles), dynamique (énonciation des risques et conséquences possibles) avec des petites astuces qui permettent aux joueurs de laisser parler leur coté monstrueux ou au contraire jouer la prudence. Les tableaux récapitulatifs et les nombreux exemples aident à la prise en main du système.

Nos aventuriers possèdent aussi un outil de cuisine qui lui permet de réaliser des techniques et participe à sa description. L’historique de chaque naturon tourne, lui aussi, autour de son rapport à la nourriture.

Les différentes phases de jeu qui mèneront au festin sont découpées en quatre : tout commence avec le jeu libre pour renforcer l’implication dans le monde, puis viennent la piste et la chasse qui se clôtureront par le festin promis dans le titre.

L’existence hybride des personnages doit rester en harmonie avec le monde et le repas est un moment de convivialité du groupe qui permet de se ressourcer. Cet élément est important dans notre relation au monde puisque l’acte alimentaire n’est pas juste un acte technique de calories absorbées et dépensées ou de nutriments fonctionnels. L’alimentation est aussi un acte culturel ; social. Et c’est aussi une source de puissance et d’évolution des naturons.

Les monstres ne sont pas monolithiques, ils possèdent des styles, des « parties » qui peuvent être détruites (et réduisent ou annulent ses capacités) et une lignée qui indique à quelle sauce il sera mangé (Boucherie, Rôtisserie, Boulangerie, etc.).

Si vous voulez essayer un jeu de rôle atypique avec une mécanique moderne et qui vous change des classiques, laissez-vous tenter.

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